Quand les températures baissent, l’organisme a besoin de plus de calories pour combattre le froid. À l’arrivée de l’hiver, on apprécie alors de plus en plus les plats généreux et conviviaux. Cassoulet, raclette, gratins et pâtes s’invitent sur les tables et rivalisent de gourmandise. Alors, quels sont les plats les plus nourrissants durant l’hiver ?
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Le cassoulet : un plat réconfortant
Ce plat français par excellence est un des favoris de l’hiver, car il est très nourrissant. Pour ceux qui veulent connaître l’origine du cassoulet, il semblerait qu’il soit né à Castelnaudary dans l’Aude au 14e siècle. D’ailleurs, environ 80 % de la production nationale proviendrait de cette région de nos jours.
Si le cassoulet est aussi apprécié en hiver, c’est parce que c’est un plat très riche. Il s’agit d’un ragoût de haricots blancs (de type lingot de préférence) longtemps mijoté et contenant de nombreuses viandes. On lui ajoute généralement du confit de canard, des saucisses, du jarret de porc, du lard et de la couenne.
À l’origine, ce plat est cuisiné dans plusieurs récipients. Il s’agit d’abord de la cassole, une poterie lauragaise. Les haricots blancs préalablement trempés pendant une nuit y sont blanchis quelques minutes dans de l’eau bouillante. On utilise ensuite traditionnellement un pot en terre appelé oulo pour cuire le lard en morceaux grossiers, avec un oignon piqué de quelques clous de girofle, une carotte et un bouquet garni.
On y ajoute ensuite du lard, de la purée d’ail et ensuite les haricots encore tièdes, avant de laisser cuire à feu doux pendant deux heures. On fait revenir les viandes à part dans la graisse de canard (ou d’oie) et on alterne haricots et viandes dans la cassole avant d’arroser le tout du reste de jus et de gras. Le tout est ensuite passé au four jusqu’à la formation d’une croûte qu’il faudra casser. La tradition veut qu’elle soit cassée 7 fois avant que le plat ne soit vraiment prêt à être dégusté.
La soupe et le potage
Ces plats liquides à base de légumes font la joie des grands dans la maison, mais font grimacer les enfants. La soupe et le potage font partie des plats phares de la saison froide. Ils sont riches en fibres, et réchauffent le ventre. Ils contiennent également beaucoup d’eau et permettent de couvrir une bonne partie des besoins hydriques de l’organisme. Cet apport est appréciable quand on sait que l’on a tendance à moins s’hydrater en hiver.
La soupe, les veloutés et autres potages sont composés de plusieurs légumes et permettent d’en combiner les bienfaits. Ces plats liquides contiennent des fibres essentielles pour un bon transit, des minéraux (calcium, magnésium, fer et sodium) et aussi de nombreuses vitamines.
Il n’y a pas de recette fixe pour la soupe, on peut y mettre la plupart des légumes qui nous plaisent. Les incontournables sont le potiron, la carotte, la pomme de terre, la courgette ou encore le potimarron. Pour profiter de toutes ses vitamines, on préfèrera toujours les soupes faites maison. De cette manière, vous pourrez aussi être sûre des ingrédients qu’elle contient.
Elle se cuisine très facilement : on peut faire revenir les légumes quelques minutes avant de les couvrir d’eau et les laisser cuire doucement. Une fois les légumes fondants, on les passe au mixeur pour obtenir la soupe, le velouté ou le potage. C’est la consistance qui fera la différence : la soupe est généralement plus liquide. Bien que pleine de bienfaits, la soupe est aussi peu calorique. On l’associe alors à des croûtons, du fromage râpé, du jambon ou des tartines pour un repas complet.
Les plats d’hiver à base de fromage
Pendant l’hiver, ces plats riches et savoureux gagnent en popularité. Il s’agit par exemple de la fondue savoyarde et de la raclette. Ces deux plats sont particulièrement appréciés en hiver et ils sont aussi très conviviaux. Ce sont des plats qu’on partage volontiers, en famille, avec ses amis ou avec ses proches.
La fondue savoyarde
Elle est obtenue en cuisant plusieurs fromages (comme du comté, du beaufort et de l’emmental) à feu très doux avec du vin blanc, de l’ail et de la noix de muscade. On commence par frotter un caquelon avec une gousse d’ail épluchée et coupée en deux avant d’y faire frémir la moitié du vin blanc à feu moyen. Quand ce dernier commence à mousser, on baisse le feu et on ajoute graduellement le fromage coupé en dés ou en lamelles. On y ajoute régulièrement du vin blanc, en remuant constamment le mélange pour éviter de bruler le fond.
Il faut aussi faire attention à ne pas surchauffer le mélange et toujours opérer sur feu très doux. Quand la fondue est prête à être dégustée, elle est lisse et homogène.
La raclette
Il s’agit d’un des plats d’hiver préférés des Français et il est particulièrement réconfortant. Il met non seulement les fromages à l’honneur, mais aussi les charcuteries françaises et des pays voisins. On déguste des pommes de terre vapeur avec du fromage, du jambon Serrano, de la viande de grison, de la rosette de Lyon et du jambon d’Auvergne. On accompagne le tout d’une salade verte et de cornichons pour casser le côté gras du plat.
La raclette est un plat délicieux et convivial qu’on mangerait presque en dehors de l’hiver. Il s’agit toutefois d’un plat très riche qu’il vaut mieux réserver pour cette saison, surtout si on fait attention à sa ligne.
L’aligot
Ce plat originaire de l’Aubrac met lui aussi les pommes de terre et le fromage à l’honneur. L’aligot est une purée de pommes de terre dans laquelle on rajoute du beurre, de la crème une grande quantité de tome fraîche de l’Aubrac.
La purée de pommes de terre est mélangée à la crème et au beurre avant de graduellement y ajouter le fromage. Il faut alors mélanger constamment l’appareil, en prenant soin de toujours remuer dans le même sens. En fondant, la tome doit se mettre à filer. Une fois le fromage complètement fondu dans l’aligot, on continue de l’étirer quelques instants avant de servir immédiatement.
Comment manger l’aligot ? Il est assez goûteux pour être mangé seul, mais il pourra aussi accompagner des viandes. Il se marie particulièrement bien à une belle pièce de bœuf, un poulet rôti ou des saucisses poêlées. Bien que riche en calcium et en antioxydants, il ne faudra pas trop abuser de l’aligot, en raison de sa forte teneur en fromage et donc en matières grasses.
Les gratins
Des légumes, de la béchamel gourmande, une note de muscade, le tout saupoudré de chapelure et de fromage… Le gratin est un plat gourmand qui se décline à l’infini. Le gratin peut très bien se manger seul, mais il peut aussi accompagner un beau morceau de viande. En plat unique, on s’assure d’y rajouter des protéines, comme du jambon, des lardons ou encore du poulet.
En hiver, on privilégie ceux à base de légumes. Ceux qui sont les plus utilisés sont le chou-fleur, la pomme de terre, la butternut, le potimarron ou encore les endives. La béchamel apporte onctuosité, gourmandise et richesse aux légumes. On commence par les couper grossièrement avant de les blanchir assez longtemps pour les cuire presque complètement. Ils sont ensuite drainés puis disposés dans un plat allant au four. Ils sont ensuite arrosés de sauce béchamel, puis de fromage et parfois de chapelure. C’est si bon que même les enfants en redemandent.
On aime également le gratin de pâtes, à condition de bien savoir doser les ingrédients. Sans cela, le plat peut rapidement devenir très lourd et indigeste. Laissez-vous tenter par des cannellonis ou encore par un gratin de ravioles et une béchamel presque liquide pour un plat vraiment gourmand.
Le pot-au-feu
Autre plat phare de l’hiver, le pot-au-feu est un plat longuement mijoté à base de légumes et de viande de bœuf peu grasse. On utilise généralement des carottes, du poireau, du navet et des pommes de terre. Côté viande, on privilégie les tranches maigres, comme le jarret, le plat de côtes ou le paleron. Le pot-au-feu est riche en potassium, phosphore, calcium, magnésium, zinc, fer et cuivre. Il contient également des vitamines A, B1, B2, B3, B6, B9 et C.
Après avoir nettoyé, préparé et coupé les légumes, on les réserve pour plus tard. On prépare la viande dans une grande cocotte en la plaçant au fond de la marmite, et en ajoutant un cube de bouillon si besoin. On y place également un oignon piqué de girofle des navets, une carotte et une branche de céleri.
La viande et le reste doivent ensuite mijoter pendant un minimum de 3 heures. Quand de l’écume se forme à la surface, on la retire. Cela permet également de débarrasser le pot-au-feu des graisses remontées de la viande. On rajoute ensuite le reste des légumes avant de laisser le tout mijoter encore une heure. À la fin, on peut rajouter un peu de persil et de coriandre. La viande doit être tendre et moelleuse et les légumes doivent être juste fondants.
On peut cuire des vermicelles à part pour les servir avec le bouillon, pour le plaisir des enfants. L’idéal est de séparer la viande des légumes pour éviter d’écraser ses derniers au moment du service.