Réunie à Katowice en Pologne en décembre dernier, la communauté internationale composée d’une trentaine de chefs d’État s’est penchée sur les règles de mise en application de l’Accord de Paris notamment. Une réunion au sommet dont la détermination pour lutter contre le réchauffement climatique n’est pas vaine. Et pour cause, malgré les émissions de gaz dits à « effet de serre » qui ne cessent d’augmenter, de nombreuses initiatives ont été récompensées lors de ce sommet. Des initiatives tant à l’échelle d’un pays, d’une entreprise, mais aussi à l’échelle des citoyens, qui ont alors été saluées pour leur originalité puis récompensées par un prix, un soutien financier de l’ONU notamment. Des initiatives qui mettent surtout en avant le fait qu’il est possible d’agir à toutes les échelles et que chacun, peut adopter des gestes simples pour prendre soin de Dame nature.
Il est un secteur en particulier qui rencontre un franc succès pour ses initiatives « green » : c’est la mode éthique et écologique. D’ailleurs, nombreuses sont les marques qui apportent une valeur ajoutée à leur griffe tant sur le plan de la santé (en optant pour des matières non toxiques), sur le plan environnemental (en ayant recours à des procédés de fabrication respectueux de l’environnement), mais aussi sur le plan éthique en maîtrisant et en contrôlant les conditions de fabrication. Secteur pesant plus de 90 millions d’euros, avec un panier moyen annuel de 100 euros par femme l’an dernier, le business de la lingerie se met lui aussi au vert.
Exit donc les méfaits de la « fast-fashion » : gros plan sur une mode éthique et écologique, gros plan sur la lingerie bio et éthique tout simplement.
Dessus, dessous en mode « éco »
« De toutes les matières, c’est » celle sans toxine « qu’elle préfère. Passive, elle est » so green. (Caroline Loeb)
S’il est à portée de toute de modifier sa manière de vivre – lutter contre le gaspillage alimentaire, privilégier les modes de transports doux, réduire sa consommation d’eau et d’énergie, consommer de manière « locavore » ou encore opter pour la tendance « zéro déchets » – il est parfois plus délicat d’être une fashionista écolo. Et pourtant aujourd’hui, une nouvelle génération de fabricants est en train de métamorphoser l’industrie de la lingerie. Et, inutile d’être circonspecte face à cela tant les sous-vêtements éthiques et écologiques toisent les corps féminins de dentelle fine ou non, protègent les parties les plus sensibles avec délicatesses tout en galbant les silhouettes.
En introduisant la notion de développement durable dans les dressings, la lingerie fine permet aussi d’employer des matières ultras confortables. Et c’est d’autant plus important que les sous-vêtements dépourvus de matières toxiques – formaldéhydes, perturbateurs endocriniens, substances chlorées et métaux lourds en l’occurrence – sont en contact direct avec la peau, les muqueuses génitales. Qu’il s’agisse de fibre de pin, de coton bio, de lyocell ou encore de dentelle issue de polyester recyclé notamment, les ressources sont aussi respectueuses de la planète tout en étant confortables et agréables au toucher. Côté design, les pièces de lingerie bio et éthique n’en restent pas moins sensuelles, féminines et très modernes, de quoi faire la part belle aux préjugés. Petit plus et non des moindres, même si cela n’est pas préconisé, les sous-vêtements passent très bien en machine. Et, même après plusieurs lavages, ils ne bougent pas. En clair, on achète moins et mieux. Pour finir, la plupart sont également naturellement antibactériens, réduisant ainsi les mauvaises odeurs vaginales.
Bonnes conditions de travail, absence de contaminants et matières premières saines, réduction des impacts environnementaux et cycle de vie optimisé notamment, la lingerie bio et éthique est un cocktail « feel good » fait avec amour. Bref, la deuxième industrie la plus polluante au monde connaît une révolution : il est possible d’être bio jusqu’au bout du slip tout en étant sexy. Difficile de ne pas succomber en devenant une « planet addict » !