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- Janvier 1915, en Champagne. Cela fait six mois que l’Europe est à feu et à sang.
- Six mois que la guerre charrie ses milliers de morts quotidiens. Mais sur ce lieu hors de raison qu’on appelle le front, ce sont les corps de trois femmes qui font l’objet de l’attention de l’état-major. Trois femmes froidement assassinées. Et sur elles, à chaque fois, une lettre mise en évidence. Une lettre d’adieu. Une lettre écrite par leur meurtrier. Une lettre cachetée à la boue des tranchées, sépulture impensable pour celles qui sont le symbole de la sécurité et du réconfort, celles qui sont l’ultime rempart de l’humanité. Roland Vialatte, lieutenant de gendarmerie, militant catholique, humaniste et progressiste, mène l’enquête. Une étrange enquête. Impensable, même. Au cœur de l’enfer des tranchées.
- Il est presque obligatoire pour tout amateur de bande dessinée de posséder cette intégrale dans sa bibliothèque. Cette histoire, passionnante de bout en bout, est belle, dure, et très réaliste. Hommage aux poilus mêlé d’intrigues, Kris et Maël réalisent ici une série qui restera dans les mémoires.
- Ma note : 10/10
Janvier 1915, en Champagne. Cela fait six mois que l’Europe est à feu et à sang.
Six mois que la guerre charrie ses milliers de morts quotidiens. Mais sur ce lieu hors de raison qu’on appelle le front, ce sont les corps de trois femmes qui font l’objet de l’attention de l’état-major. Trois femmes froidement assassinées. Et sur elles, à chaque fois, une lettre mise en évidence. Une lettre d’adieu. Une lettre écrite par leur meurtrier. Une lettre cachetée à la boue des tranchées, sépulture impensable pour celles qui sont le symbole de la sécurité et du réconfort, celles qui sont l’ultime rempart de l’humanité. Roland Vialatte, lieutenant de gendarmerie, militant catholique, humaniste et progressiste, mène l’enquête. Une étrange enquête. Impensable, même. Au cœur de l’enfer des tranchées.
Parfois on lit une bande dessinée et on l’oublie aussitôt, et parfois elle nous marque, on se surprend à y repenser plus tard, on a envie de la relire pour profiter encore plus des dessins et surtout on a envie de la conseiller à tout le monde.
Notre mère la guerre est de celle-là. Un incontournable.
J’ai dévoré les 280 pages sans m’en rendre compte.
Le scénario est très malin, ce n’est pas qu’un récit de guerre, non l’horreur des tranchées n’est ici que la toile de fond pour une enquête sur des meurtres. Ce qui permet de tout avoir, la dramaturgie, des situations incroyables, des personnages d’une grande complexité et une vraie intrigue, surprenante jusqu’à la fin.
Pour soutenir une aussi bonne idée de récit il fallait un dessin à la hauteur. Ce n’est rien de dire que le défit est relevé. Chacune des planches de Maël est une œuvre d’art, il réussit la prouesse de donner vie à la guerre, sans tomber dans une débauche d’horreur, le sujet étant déjà suffisamment terrifiant. De plus sa mise en couleur sublime chaque trait.
Ce récit est aussi un hommage aux hommes qui sont tombés pendant cette folie, aux conséquences aussi que ces combats ont eut sur eux. Les personnages sont complexes, ici personne n’est tout blanc ou tout noir. Ce sont justes des hommes, avec leurs défauts, jetés dans des tranchées où ils attendent la mort.
Pour célébrer le centenaire du début de la grande guerre, les éditions Futuropolis ont réunis les quatre tomes dans une superbe intégrale agrémentée de dix pages d’esquisses.
Il est presque obligatoire pour tout amateur de bande dessinée de posséder cette intégrale dans sa bibliothèque. Cette histoire, passionnante de bout en bout, est belle, dure, et très réaliste. Hommage aux poilus mêlé d’intrigues, Kris et Maël réalisent ici une série qui restera dans les mémoires.
Ma note : 10/10
Crédits photos : Futuropolis