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A la fois chronologique et thématique, le parcours de l’exposition du Grand Palais Picassomania, co-réalisée par la Rmn-GP, le Centre Pompidou et le musée Picasso est grandiose !
Elle nous présente à travers plus de 300 oeuvres, les moments-clés de l’œuvre de Pablo Picasso (cubisme, années 30 et oeuvres tardives) et la façon dont ces oeuvres ont été perçues en leur temps.
Cette expo pourrait s’appeler la formation du « mythe Picasso »
Des natures mortes cubistes aux Mousquetaires des expositions d’Avignon (1970 et 1973), le parcours de l’exposition est ponctué d’œuvres emblématiques de Picasso (Les Demoiselles d’Avignon, Guernica) qui correspondent aux principales grandes phases stylistiques de l’artiste auxquelles répondent des créations d’autres artistes.
Des oeuvres contemporaines présentées dans des salles monographiques (David Hockney, Jasper Johns, Roy Lichtenstein, Martin Kippenberger…) ou regroupées par thématique, mêlant techniques et supports extrêmement variés (vidéos, peintures, sculptures, arts graphiques, films, photographies, installations…).
Par exemple ici ce montage Polaroïd de David Hockney qui fait écho au cubisme de Picasso.
Au début des années 60, les artistes Pop, de part et d’autre de l’Atlantique (Lichtenstein, Errό…) s’emparent des portraits des années 30 par lesquels s’est fixée l’image archétypale de la peinture de Pablo Picasso.
Chaque salle de cette expo m’a plongée dans une sorte de ravissement surprenant que je ne saurais vous décrire mais que je vous incite vivement à aller découvrir par vous même !
L’Ombre (1954) qui est à l’origine de la série de quatre tableaux qu’entreprend Jasper Johns en 1985, (Les Quatre saisons rassemblées), sont tous présents dans l’exposition.
Témoignant de l’impact de l’image publique de Picasso sur l’imaginaire des artistes du XXe siècle, à deux reprises, en 1988 et en 1995, Martin Kippenberger interprète les portraits photographiques de Picasso et de Jacqueline réalisés par David Douglas Duncan.
Les variations (par Faith Ringgold, Robert Colescott…) inspirées par Les Demoiselles d’Avignon – acte de naissance du modernisme pictural – et par Guernica, qui ne sont malhaureusement pas présentées dans l’exposition compte tenu de leur déplacement impossible, démontrent la place occupée par ces peintures dans l’histoire de l’art moderne et dans l’imaginaire collectif.
Une salle montre comment Guernica s’est muée en icône sociale et politique universelle (transposition en tapisserie ornant les murs du conseil de sécurité des Nations Unies (Goshka Macuga, The Nature of the Beast, 2009), utilisation du tableau de Picasso dans la lutte des artistes américains opposés à la guerre du Vietnam aux manifestations de rue qui en brandissent l’image.
L’installation vidéo de Rineke Dijkstra, I see a Woman Crying (Weeping Woman, 2009-2010) illustre la présence de l’œuvre de Picasso dans l’imaginaire actuel, dans ses expressions les plus variées, du cinéma aux images numériques, de la vidéo à la bande dessinée.
Infos pratiques :
informations et réservations : www.grandpalais.fr
Ouverture : Lundi, jeudi et dimanche de 10h à 20h. Nocturne le mercredi, vendredi et samedi de 10h à 22h. Fermé le mardi.
Fermeture anticipée à 18h les 3, 24 et 31 décembre – Fermeture le 25 décembre.
Ouverture tous les jours pendant les vacances scolaires y compris le mardi de 9h à 22h. Dimanche 3 janvier de 9h à 20h
Tarifs : 14 € , 10 € TR (16-25 ans, demandeurs d’emploi, famille nombreuse). Gratuit pour les moins de 16 ans, bénéficiaires du RSA et du minimum vieillesse.
Accès : métro ligne 1 et 13 « Champs-Elysées-Clemenceau » ou ligne 9 « Franklin D.Roosevelt ».
Une magnifique expo à ne surtout pas manquer que j’ai personnellement l’intention de revoir avant qu’elle ne se termine.
Et vous, l’avez-vous vue ? Et si oui qu’en avez-vous pensé ?
Crédits photos : Béatrice Lise pour Femmes Références