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- « On ne devrait jamais finir ses jours dans des draps en coton souples comme du carton, à suçoter des tuyaux comme des chiards ou à boulotter de la morphine.
- Je me suis toujours vu ailleurs, agonisant dans un champ de pâquerettes, chialant dans les bras d’une femme, évaporé dans le ciel après un beau feu. » Le « vieux con » qui vous parle passe pour un infatigable grincheux. Aux Primevères, la maison de retraite où il vient d’échouer, Léon renoue pourtant avec ce qu’il a toujours été. Ancien baroudeur, amoureux transi, cet amateur de coups tordus va, par amitié pour deux compagnons d’infortune, jouer un dernier tour à ceux qui croient encore qu’un vieux, ce n’est jamais qu’un vieux.
« On ne devrait jamais finir ses jours dans des draps en coton souples comme du carton, à suçoter des tuyaux comme des chiards ou à boulotter de la morphine.
Je me suis toujours vu ailleurs, agonisant dans un champ de pâquerettes, chialant dans les bras d’une femme, évaporé dans le ciel après un beau feu. » Le « vieux con » qui vous parle passe pour un infatigable grincheux. Aux Primevères, la maison de retraite où il vient d’échouer, Léon renoue pourtant avec ce qu’il a toujours été. Ancien baroudeur, amoureux transi, cet amateur de coups tordus va, par amitié pour deux compagnons d’infortune, jouer un dernier tour à ceux qui croient encore qu’un vieux, ce n’est jamais qu’un vieux.
Ce premier livre d’Alexandre Feraga nous raconte donc l’histoire de Léon, ou plutôt c’est lui qui nous raconte sa vie, en alternant un chapitre sur son passé et un chapitre sur sa vie dans cette triste maison de retraite où il se retrouve suite à un accident.
Et son histoire est passionnante de bout en bout, on aimerait avoir un grand-père comme lui, bourru, direct, il ne s’impose aucun filtre et dit ce qu’il pense, sans retenu.
On pourrait le détester, Léon, pour ses remarques toujours désobligeantes, pour sa façon de traiter les gens. Mais on sent dès les premières page qu’il y a plus, que ce vieil homme n’est pas seulement un râleur qui attend la mort.
Au final on se passionne pour sa vie, Léon n’a jamais été un enfant de cœur et c’est une vie particulièrement dure qui a fait de lui ce vieux con qui ne semble aimer ou supporter personne.
On rentre tout de suite dans ce livre, l’histoire est riche, particulièrement bien écrite et on s’attache très vite à ces personnages. Les rencontres et les lieux qui ont jalonné la vie de cet homme offrent une vraie épaisseur au récit. Au fil des chapitres on passe sans transition d’une situation drôle à un moment plus dramatique, sans temps mort.
Ce premier roman est un de mes coups de cœur de l’année, j’ai tout de suite aimé Léon et j’ai dévoré chaque page pour connaître son histoire. Une très belle réussite pour un livre qui se lit malheureusement trop vite, son seul défaut étant d’être trop court meme si cela apporte beaucoup de rythme à l’histoire).
Ma note : 8,5/10
Crédits photo : Flammarion