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Claude Lelouch président du jury du 27ème Festival du Film Britannique de Dinard

Par Samia A.
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Après Catherine Deneuve en 2014 et Jean Rochefort en 2015, c’est Claude Lelouch qui présidera la 27ème édition du Festival du film Britannique de Dinard qui se tiendra du mercredi 28 septembre au dimanche 2 octobre. Il remettra le Hitchcock d’Or au gagnant à l’issue du festival lors de la cérémonie de clôture.

Chaque année à l’époque du Festival, Dinard, ville emblématique de la Côte d’Emeraude, se transforme en véritable enclave britannique.



Cette année encore, pendant 5 jours, la cité emblématique de la Côte d’Emeraude présentera au public et aux professionnels 6 films en compétition, de nombreuses avant-premières, des rétrospectives, des séances spéciales, des rencontres, Masterclasses, ciné-concerts, et rendra hommage à de grands acteurs du cinéma britannique devant un public fidèle et toujours plus nombreux.

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« Quand on est président d’un jury, on se doit surtout de récompenser le public […]. Le cinéma britannique m’a rarement déçu. Il est souvent l’aristocratie de cet art. J’attends donc la sélection de ce 27e Festival du film britannique de Dinard avec impatience» Claude Lelouch.

Les six films en compétition

– Away, de David Blair

Alors que tout semble pourtant les séparer, Joseph et Ria se lient d’une improbable amitié. Les deux personnages à la dérive devinent en l’autre la possibilité d’une vie meilleure…

– Moon Dogs, de Philip John

Michael et son beau-frère Thor vivent sur une petite île des Shetland. Sans autre point commun que le mariage de leur parent respectif, les deux garçons se parlent à peine. Par la faute de Thor, Michael voit partir en fumée son projet d’aller à l’université avec sa petite amie Lucy, ils se lancent alors dans un road-trip effréné qui mettra à mal leur relation déjà tendue.

– Sing Street, de John Carney

Dublin, années 80. La pop, le rock, le métal, la new wave passent en boucle sur les lecteurs K7. Conor, un lycéen dont les parents sont au bord du divorce, est obligé de rejoindre les bancs de l’école publique. Il se retrouve au milieu d’élèves turbulents qui le malmènent. Afin de s’échapper de cet univers violent, il n’a qu’un objectif : impressionner la plus jolie fille du quartier. Il décide alors de monter un groupe et de se lancer dans la musique,

– Prevenge, d’Alice Lowe

Ruth est enceinte… et une tueuse en série aussi absurde que vicieuse. Elle se glisse dans la peau de différents personnages pour mieux gagner la confiance de ses victimes issues de tous les milieux…

 

– Chubby Funny, d’Harry Michell

Oscar est sûr d’avoir du talent. Il se trompe. Il pense que rien n’est jamais sa faute. Là encore, il se trompe. Fraîchement installé à Londres pour percer dans le milieu du spectacle, il est vite rattrapé par les mêmes problématiques : les copains, le sexe et la quête d’un épanouissement absolu… Pas simple d’être dans la peau du petit gros marrant…

 

– This Beautiful Fantastic, de Simon Aboud

Bella Brown, jeune femme pétillante, rêve d’écrire un succès de la littérature enfantine. La vie n’est pas tendre avec elle : enfance malheureuse, ambitions contrariées et une boss infecte…

Les membres du jury 

 

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Le président Claude Lelouch aura à ses côtés l’acteur britannique James d’Arcy ; l’actrice, scénariste et réalisatrice Victoria Bedos ; l’actrice Julie Ferrier ; le distributeur Éric Lagesse ; l’acteur et réalisateur Jalil Lespert ; l’actrice et réalisatrice Sylvie Testud ; le producteur Colin Vaines; l’acteur Phil Davis. D’autres personnalités dont les noms seront dévoilés dans les prochains jours, rejoindront ce jury.

Rebecca O’Brien, productrice des films de Ken Loach depuis 30 ans, sera la marraine du Festival. Elle interviendra pour parler du cinéma britannique en cette période post-Brexit.

 

Hommages

Le Festival rendra hommage à deux grands noms du cinéma britannique :

 

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l’actrice Kate Dickie (dont on se souvient de l’interprétation remarquable du rôle de Karen dans Couple in a hole, Hitchcock d’or de l’an dernier)

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et l’acteur Gary Lewis (Billy Elliot) ©George Anderson

QUELQUES MOTS SUR LE REALISATEUR CLAUDE LELOUCH

C’est en étant caché dans les salles de cinéma pendant la seconde guerre mondiale que Claude Lelouch se passionne pour le septième art. En 1957, alors qu’il est cameraman d’actualité, il part à Moscou filmer clandestinement des instants de vie de l’URSS. Pendant ce reportage, Claude Lelouch se retrouve par hasard aux studios Mosfilms, sur le tournage du film qui lui donne le goût de la mise en scène : Quand passent les cigognes de Mikhaïl Kalatozov.

Après un service militaire effectué au Service Cinématographique des Armées, il décide de monter sa société de production : Les Films 13. En 1960, il tourne son premier long métrage, Le propre de l’homme, échec public et critique. Avec les gains obtenus grâce à la réalisation de centaines de scopitones (ancêtre du clip) et de films publicitaires, il finance quelques films sans succès…

« Claude Lelouch… Souvenez-vous bien de ce nom : vous n’en entendrez plus jamais parler… » : En 1966, six ans après cette première critique assassine, Un homme et une femme lui vaudra une Palme d’or à Cannes, deux Oscars et quarante récompenses internationales.

Porté en triomphe, puis hué sur la Croisette, couronné à Hollywood, Claude Lelouch alternera les succès et les échecs en faisant ce qu’il considère être un cinéma d’auteur populaire.

En plus de 50 ans, Claude Lelouch réalise plus de quarante films dont Vivre pour vivre (1967, Golden Globe du meilleur film étranger), Un homme qui me plait (1969), Le voyou (1970), L’aventure, c’est l’aventure (1972, sélection officielle au Festival de Cannes), La bonne année (1973), Toute une vie (1974, nomination pour l’Oscar du meilleur scénario), Le chat et la souris (1975, Grand prix de l’Académie Française), Le bon et les méchants (1975), Les uns et les autres (1981, Sélection officielle au Festival de Cannes), Viva la vie (1984, sélection officielle au Festival de Venise), Partir, revenir (1985), Itinéraire d’un enfant gâté (1988, César du meilleur acteur pour Jean-Paul Belmondo, Prix d’Interprétation pour Richard Anconina au Festival de Chicago), Il y a des jours… et des lunes (1990, sélection officielle au Festival de Venise), Tout ça… pour ça ! (1993, César du meilleur acteur dans un second rôle pour Fabrice Luchini, Prix de la mise en scène au Festival des Films du Monde de Montréal), Les Misérables (1995, Golden Globe du meilleur film étranger, César de la meilleure actrice dans un second rôle pour Annie Girardot), Hommes, femmes : mode d’emploi (1996, Petit Lion d’or au Festival de Venise), Roman de gare (2007, sélection officielle au Festival de Cannes), Un + Une (2015).

Claude Lelouch a également été producteur et distributeur. Il a notamment produit Napoléon d’Abel Gance (nouvelle version longue et sonore, 1970),

Ca n’arrive qu’aux autres de Nadine Trintignant (1971), Far west de Jacques Brel (1973), Molière d’Ariane Mnouchkine (1978), ou encore

Entre adultes (2006) de Stéphane Brizé. Ces dernières années, il a distribué le film de Geoffrey Enthoven Hasta la vista (2012, prix du public au Festival de l’Alpe d’Huez).

Retrouvez la filmographie complète de Claude Lelouch ici.

 

Cette année, Claude Lelouch célèbre les 50 ans du film Un homme et une femme et débutera cet été le tournage de son 46e film, Chacun sa vie : « C’est un film choral. Ce sont Les uns et les autres dans une ville de province, à Beaune en l’occurrence, pendant un Festival de jazz. Douze histoires très différentes… mais qui auront la treizième en commun, avec Jean Dujardin, Julie Ferrier, Christophe Lambert, Mathilde Seigner, Gérard Darmon, Marianne Denicourt, Thomas Dutronc, Audrey Dana… ».

Nul doute que Claude Lelouch saura partager sa passion du cinéma avec son jury afin de dénicher la pépite cinématographique qui succèdera à Couple in a hole de Tom Geens, Hitchcock d’Or 2015.

On a hâte d’en savoir plus !!!…

 

Informations pratiques sur www.festivaldufilm-dinard.com (Tarifs billetterie : 6 euros  – Billets en vente à l’unité à chaque séance)

 

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Crédits photos : Films 13, George Anderson et Festival du Film britannique de Dinard