Les talons hauts rapprocheraient les filles du ciel d’après Olivier Gay !
Le Festival International du Film Policier de Beaune, ce ne sont pas que des films, mais aussi des livres !
En effet, la collection « Le Masque », candidate chaque année un de ses nouveaux auteurs au Prix du Premier Roman Policier. Et cette année c’est Olivier Gay qui a remporté ce prix pour son œuvre, Les Talons hauts rapprochent les filles du ciel.
Olivier Gay n’a rien du stéréotype de l’écrivain, grand dramaturge ou encore auteur de séries noires. C’est plutôt le genre, j’arrive tranquille, je suis le seul de tout le festival à ne pas avoir d’agent (ce qui est super, entre nous) et enfin, je suis plus impressionné que les journalistes à l’idée de me faire interviewé !
D’ailleurs, alors que tout les autres sont en costard-cravate, j’arrive en jean et en T-shirt… Un auteur très naturel et ça se voit !
Si le titre de son livre peut paraître long, il est non moins amusant, contrairement au livre. Bon, bien sûr, ne vous attendez pas non plus à une histoire super glauque à la Mary Higgins Clark, mais ce n’est pas tout rose non plus.
Fitz, son personnage principal, est un clubbeur parisien, revendeur de Coke en soirée, et geek le reste du temps. Le genre BCBG qu’on repère à 20 mètres, il a accumulé les conquêtes, filles d’un soir, ou plutôt devrais-je dire, d’un matin d’after ! Mais un coup de téléphone va casser sa routine : c’est Jess, son ex ! Par ex l’auteur entend, une fille qui est restée plus d’une nuit dans son lit… Bref, ironie du sort, Jess est devenue Commissaire… Et il s’avère qu’elle a besoin de lui sur une affaire de meurtre mettant en scène de jeunes femmes habituées des soirées hypes ! Il va alors l’aider, en échange de quoi, elle détruira les preuves contre lui, concernant son activités narcotrafiquantes.
Équipé de ses deux amis drogués, ils vont alors faire bon nombre de clubs afin d’avoir plus d’indice sur ces femmes et peut-être réussir à trouver de quoi coincer le meurtrier…
Une écriture accessible à tout public et un discours pour le moins scénarisé. Néanmoins, âmes sensibles s’abstenir ! Du fait de la scénarisation très poussée, les scènes de crime ou tout ce qui s’y rapporte, de près comme de loin, sont décrites au point d’en avoir l’image ensuite pendant plusieurs heures en tête… Et, c’est vraiment pas beau à voir … heu, à lire !
Une histoire, donc, passionnante. Mais, un conseil, s’il vous vient l’envie d’abandonner la lecture, c’est normal, mais ne le faite pas ! Ça me l’a fait ! En même temps lorsque le livre commence par une citation de Colonel Reyel et qu’on enchaîne direct avec un prologue assez cru et des blagues bas de gamme, je ne vous garanti pas que vous n’auriez pas envie d’abandonner avant la 25ème page, correspondant au chapitre 2. Mais, s’il vous plaît, ne le faite pas… Vous me direz, « le personnage est détestable, macho, blablabla… », je vous répondrais, « oui ! Et alors… ! ».
Au début, je me suis dit «… C’est un roman de gare, pourquoi Le Masque l’a édité… ». Mais en fait, quand vous le commencez, vous le dévorez au point de ne plus pouvoir vous arrêter (la lecture m’a pris deux jours) ! Et jamais vous vous ennuyez ! Jamais vous ne réussirez à trouver qui est vraiment le coupable, à part en lisant la dernière page… Et encore, si vous lisez l’épilogue, vous ne trouverez pas !
Non franchement, un roman que je vous conseil d’avoir chez vous ! Ce n’est pas du Hitchcock, ni du Mary Higgins Clark, mais ça pourrait rivaliser avec du Agatha Christie, tellement le suspens est garanti jusqu’à la fin…
Une histoire qui vaudrait le coup d’être adapté cinématographiquement ! Note à moi-même…