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- Avril aux couleurs du Portugal : le Fado
- Véritable art à part entière, le fado est, depuis 2011, classé au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco.
- Quoi qu’il en soit, le fado est devenu le symbole du peuple portugais.
- Ces chants d’amour sont aussi appelés « les larmes de Lisbonne » ce qui vaut au Fado d’être considéré comme le style de musique le plus triste au monde….
- Force est de constater que le Portugal fait partie des pays qui ont conservé leur identité musicale. Fado ou folklore, nos amis portugais ont à cœur de faire valoir à l’Europe leur culture musicale. Après, on aime ou non, c’est juste une affaire de goût.
Avril aux couleurs du Portugal : le Fado
Véritable art à part entière, le fado est, depuis 2011, classé au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco.
Mystérieux et magique, ses origines font toujours débat. Selon certains, ce chant mélancolique serait apparu sur les docks de Lisbonne dans les années 1820 ou 1840 au moment même où les conquistadors portugais partaient à la conquête de nouveaux territoires marqués le plus souvent par le désarroi et la nostalgie du pays. Les autres se plaisent à dire que le fado découlerait des chants des maures ou des ritournelles du Moyen-Age.
Quoi qu’il en soit, le fado est devenu le symbole du peuple portugais.
C’est au restaurant VILA NOVA de Tourcoing, lumières tamisées, l’oreille attentive, que les deux guitaristes préludaient. Dès les premières notes, la magie opérait. Les chanteuses Conceição Guadalupe, Nina Tavares drapées dans leur petit châle noir, chantaient la vie, les tourments de l’amour, l’espérance, le plaisir et la déchirure intime. Leurs visages exprimaient la joie, la souffrance et la tristesse. Une main posée sur le cœur, les mains se crispaient puis s’envolaient en de longs mouvements lascifs. La voix douce et puissante demeurait envoûtante et poignante. Les guitaristes Manuel Miranda et Flaviano Ramos tissaient autour de ces chanteuses de fado un accompagnement musical complice de toute beauté. La guitare portugaise entourait la voix tandis que la guitare classique imprimait un rythme plus vigoureux. Le résultat donnait une magnifique alliance entre la voix, les mots et la musique. Un concert qui faisait vibrer le cœur du public.
Ces chants d’amour sont aussi appelés « les larmes de Lisbonne » ce qui vaut au Fado d’être considéré comme le style de musique le plus triste au monde….
C’est dans les années 1950 que le fado connut son âge d’or grâce à Amália Rodrigues, une chanteuse qui a su emmener le fado dans les quatre coins du globe. Dotée d’une voix suave, marquée par une profonde mélancolie, teintée de saudade, qui proche de la notion de spleen, a été traduit par le poète Camões comme « un mal qui fait du bien, un bien qui fait du mal » de nostalgie du passé, de la difficulté à vivre entre regrets et désirs ; le chagrin, tous ces maux qui font que le fado ne se chante pas, mais se ressent.
Yeux clos dans la pénombre, les frissons qui parcourent le corps, le fado jaillit peu à peu telle la flamme d’un feu que tout consume et la Saudade transporte vers un ailleurs qui nous fascine et bouleverse.
Force est de constater que le Portugal fait partie des pays qui ont conservé leur identité musicale. Fado ou folklore, nos amis portugais ont à cœur de faire valoir à l’Europe leur culture musicale. Après, on aime ou non, c’est juste une affaire de goût.
Alors succomberez-vous aux charmes mystérieux du fado ? Pour le savoir, rendez-vous le 11 juin pour une soirée Fado au restaurant Vila Nova à Tourcoing.
Crédits photos & vidéo : Portfolio ; la-gauche-cactus.fr ; portugalinbox ; uranie66