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- Le premier trimestre 2016 a été riche en très belles nouveautés.
- Le journal d’Anne Frank
- Cette superbe BD pourra permettre aux plus jeunes de découvrir cette histoire avant de se plonger dans le livre. C’est en tout cas un album réussi et nécessaire.
- Ma note 8,5/10
- L’apocalypse selon Magda
- L’histoire est portée par la très belle mise en dessin de Carole Maurel, un style qui convient bien et qui donne de belles planches, très dynamiques, très parlantes.
- Ma note 8,5/10
- Hans Fallada
- C’est une histoire puissante et finalement le dessin colle parfaitement, un traitement plus lisse aurait certainement amoindri la force du récit.Les éditions Denoël ont en plus particuliérement soigné la maquette du livre !
- Ma note : 9/10
- Mickey’s craziest adventures !
- Ce volume imaginé par Trondheim et Keramidas est vraiment excellent, l’idée de base, proposer un récit incomplet, permet de jouer sur notre imaginaire.En plus d’un récit de haute volée la collection est en plus réalisée avec beaucoup de soin, dos toilé, beau format, c’est vraiment une grande réussite.
- Ma note : 9/10
- Une mystérieuse mélodie
- Avec ces deux premiers albums cette collection se place parmi les très très bonnes surprises de ce début d’année !
- Ma note : 8/10
- Berlin 2.0
- Une belle chronique de la jeunesse dans une des villes les plus animées d’Europe, le découpage des planches et les couleurs sont vraiment superbes.C’est très intéressant de suivre cette jeune femme qui pense, parfois à tort, que l’herbe sera plus verte chez nos voisins.
- Ma note 7,5/10
- La menuiserie
- Cela pourrait être une histoire triste mais c’est surtout une histoire touchante, merveilleusement racontée. Évidemment le sujet est ultra maîtrisé et l’amour qu’Aurel porte au sujet et à sa famille transparait dans chaque page.
- Ma note : 8,5/10
- Les destructeurs
- Ce livre est une expérience graphique et narrative de très haut vol.Même si vous êtes passé à côté de la période de crowfounding vous pouvez encore acheter les destructeurs directement à l’auteur et croyez-moi ce serait vraiment une erreur de ne pas avoir cet album dans sa bibliothèque !
- Ma note : 10/10
Le premier trimestre 2016 a été riche en très belles nouveautés.
Voici une sélection de huit albums particulièrement intéressants pour enrichir votre bibliothèque :
Le journal d’Anne Frank
Inutile de présenter l’histoire d’Anne Frank, bouleversante, touchante, son histoire a ému des générations de lecteurs.
Pour l’adapter en bande dessinée il fallait trouver une narration, une représentation tout en nuance. Cette histoire n’a pas besoin d’artifice.
Et justement je trouve que c’est le dessin qui est le point fort ici. Nadji a su trouver suffisamment de douceur dans son trait pour représenter cette toute jeune fille qui fait face à l’horreur.
Cette superbe BD pourra permettre aux plus jeunes de découvrir cette histoire avant de se plonger dans le livre. C’est en tout cas un album réussi et nécessaire.
Ma note 8,5/10
L’apocalypse selon Magda
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L’apocalypse annoncée il y a un an n’aura finalement pas lieu ! Tandis que l’humanité tout entière célèbre la nouvelle, Magda, 14 ans, est dévastée. Pourquoi ? Pour le comprendre, il faut revenir en arrière, à ce jour où Magda décide qu’elle mourra sans regrets. D’amours maladroites en paradis artificiels, sous le compte à rebours des saisons, la jeune fille se découvre à elle-même, dans un monde d’adultes dépassés par les événements.
Un livre sur la fin du monde ? Un sujet qui semble déjà vu des dizaines de fois. Sauf que dès le début on apprend que la fin du monde n’aura pas lieu, que la population vient de passer un an à croire que ses jours étaient comptés et c’est justement cette année, et ses conséquences, qui nous est racontée.
Je connaissais Chloé Vollmer-Lo à travers son superbe travail de photographe, la voilà scénariste et preuve est faite que tout ce qu’elle fait, elle le fait bien !
Ce scénario est malin, bien pensé et touchant. Parce que finalement on s’est tous un jour demandé ce que l’on ferait s’il ne nous restait pas beaucoup de temps. Magda doit faire face à cela à un âge où on a besoin de temps pour découvrir la vie. Elle va donc accélérer les choses.
C’est passionnant de la suivre dans ses découvertes et ses erreurs.
L’histoire est portée par la très belle mise en dessin de Carole Maurel, un style qui convient bien et qui donne de belles planches, très dynamiques, très parlantes.
Ma note 8,5/10
Hans Fallada
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Le Buveur est l’un des romans les plus personnels de l’auteur du célèbre Seul dans Berlin, Hans Fallada. Il a été écrit secrètement en 1944, alors que Fallada se trouvait en prison, présumé coupable du meurtre de sa femme. Ses propres expériences avec l’alcool et l’histoire de ses échecs répétés constituent la matière première du livre. Rien d’illégitime, dès lors, à combiner le récit de la déchéance de son héros, Erwin Sommer, un homme banal qui se met à boire à l’occasion d’une crise existentielle et entreprend de sacrifier sa femme et sa vie à son addiction, et la véritable biographie de Fallada. L’artiste allemand Jakob Hinrichs, à qui l’on doit déjà l’adaptation graphique du Traum Novel de Schnitzler, qui servit de base à Kubrick pour son Eyes Wide Shut, a méticuleusement étudié la vie et l’œuvre de l’écrivain. Il mêle de façon convaincante la mise en lumière crue des pathologies du commis-voyageur alcoolique Sommer avec l’histoire bouleversante d’un écrivain de premier plan qui n’abandonna sa dépendance à l’alcool et à la morphine qu’à sa mort, en 1947.
Attention, Hans Falla est une BD qui se mérite. Le récit mêlé entre réalité et fiction, le découpage des planches, le dessin et la mise en couleur, assez inhabituels, tout peut décourager le lecteur.
Mais ce serait une erreur de passer à côté de cette histoire. En effet cette plongée dans le monde de l’addiction, cette mise en abyme d’un auteur envers son personnage, tout ici est passionnant.
C’est une histoire puissante et finalement le dessin colle parfaitement, un traitement plus lisse aurait certainement amoindri la force du récit.
Les éditions Denoël ont en plus particuliérement soigné la maquette du livre !
Ma note : 9/10
Mickey’s craziest adventures !
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Catastrophe, le coffre-fort de Picsou a été dévalisé ! Les responsables ne sont autres que Pat Hibulaire et les Rapetou, ayant réussis à dérober la machine à miniaturiser conçue par Géo Trouvetou lui-même. Pour les arrêter, Mickey et Donald doivent unir leurs forces et partir à leur poursuite. C’est pour eux le début d’une course effrénée, du laboratoire du génial inventeur aux méandres d’une dangereuse jungle, en passant par les ruines d’une cité antique et secrète… Bref, la plus folle des aventures !
Mickey’s Craziest Adventures est une histoire oubliée qu’auraient retrouvée par hasard Lewis Trondheim et Nicolas Keramidas ! Une série d’épisodes en une planche qui, mis bout à bout, forment une histoire au long cours… Sauf qu’ils n’ont pas pu en retrouver l’intégralité ! Les auteurs ont donc été contraints de raconter un récit « incomplet » qui, dans un tour de force narratif, nous fait jouer à imaginer les séquences manquantes.
Les éditions Glénat ont eu la brillante idée de proposer à des auteurs de reprendre le personnage mythique de Mickey, ce sont quatre albums qui sont prévus (deux maintenant, et deux en fin d’année).
Ce volume imaginé par Trondheim et Keramidas est vraiment excellent, l’idée de base, proposer un récit incomplet, permet de jouer sur notre imaginaire.
En plus d’un récit de haute volée la collection est en plus réalisée avec beaucoup de soin, dos toilé, beau format, c’est vraiment une grande réussite.
Ma note : 9/10
Une mystérieuse mélodie
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États-Unis, 1927. Mickey avale sa quiche au gruyère en terminant son nouveau scénario des joyeuses aventures de Dog the Dog avant de sauter dans le train qui l’emmène jusqu’à Big Boss, son producteur à Los Angeles. Big Boss, nouvellement entiché de Shakespeare, demande à Mickey d’oublier ses « happy ends » et d’écrire une vraie et sombre tragédie. Dans le train du retour, Mickey, désemparé, s’efforce d’envisager des scènes dramatiques, lorsque l’éclairage du wagon tombe en panne. Impossible dans la nuit de distinguer les traits de la passagère qui s’est installée sur la banquette à côté de lui et qui bientôt fredonne doucement un air de musique. À l’arrivée, le matin, Mickey, seul sur la banquette, remarque la disparition de son scénario. Comment retrouver l’énigmatique voyageuse, avec pour seul indice, une mélodie inconnue ?
Cosey a choisi une façon différente de s’approprier le personnage de Mickey dans cette collection Glénat, il l’a moins modernisé que Trondheim, restant sur le côté bon enfant du personnage.
Cela n’en reste pas moins un exercice très réussi là aussi, cet hommage aux origines du personnage est très agréable à lire, on y retrouve tous les personnages les plus attachants et cette rencontre entre Mickey et Minnie est touchante.
Mais la claque vient surtout des dessins, que cet album est beau !
Avec ces deux premiers albums cette collection se place parmi les très très bonnes surprises de ce début d’année !
Ma note : 8/10
Berlin 2.0
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Comment peut-on être berlinois aujourd’hui ? Inspirée de sa propre expérience outre-rhin, Mathilde Ramadier raconte le parcours d’une jeune femme partie à Berlin
en quête d’une vie meilleure, dans cette ville moderne toujours en mouvement, où le marché de l’emploi semble d’avantage prometteur avec ses start-up sur internet, alors que la France s’épuise à vaincre une crise économique inquiétante. Mais, petit à petit, le modèle allemand ultra libéral révèle des failles…
Une belle chronique de la jeunesse dans une des villes les plus animées d’Europe, le découpage des planches et les couleurs sont vraiment superbes.
C’est très intéressant de suivre cette jeune femme qui pense, parfois à tort, que l’herbe sera plus verte chez nos voisins.
Ma note 7,5/10
La menuiserie
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Aurel est le dernier représentant d’une famille d’artisans ardéchois qui se transmettent la menuiserie familiale de générations en générations. Lui, a décidé il y a quelques années de suivre une autre voie. L’entreprise de son père va fermer. Les ouvriers vont devoir trouver du travail ailleurs. Il va falloir aussi trouver à vendre les machines. Y aurait-il un repreneur pour cette structure entretenue avec cœur et sérieux depuis des décennies ?
J’aime particulièrement ces tranches de vie, ces découvertes des métiers, ces histoires familiales. Et l’histoire que nous raconte Aurel est vraiment passionnante. Difficile pour lui de choisir de ne pas reprendre la menuiserie familiale, difficile de tourner le dos au métier de son père et de son grand père.
Difficile aussi pour une petite société de lutter contre les énormes sociétés, la qualité ne suffisant pas toujours pour s’en sortir.
Cela pourrait être une histoire triste mais c’est surtout une histoire touchante, merveilleusement racontée. Évidemment le sujet est ultra maîtrisé et l’amour qu’Aurel porte au sujet et à sa famille transparait dans chaque page.
Ma note : 8,5/10
Les destructeurs
Je termine cette sélection par une BD qui me tient particulièrement à cœur. François Amoretti est un auteur que j’aime beaucoup, son style, son univers. La série Burlesque Girl que je vous ai déjà présenté était une belle réussite.
Pour les destructeurs il a choisi de monter un projet participatif sur Ulule, les internautes ont répondu présents et l’album a pu voir le jour.
L’investissement personnel de l’auteur dans ce projet est colossal, et le niveau est vraiment à la hauteur.
Déjà l’objet est vraiment magnifique, avec une couverture imitation cuir avec des enluminures, il est de bien meilleur qualité que la plupart des BD éditées par les grands groupes.
Et, bien-sur, il y a l’histoire, Shauna Bubblebottom, l’héroïne, n’a pas une vie facile et elle décide de ne plus se laisser faire, elle va se battre contre les entités qui pourrissent le monde.
Ce livre est une expérience graphique et narrative de très haut vol.
Même si vous êtes passé à côté de la période de crowfounding vous pouvez encore acheter les destructeurs directement à l’auteur et croyez-moi ce serait vraiment une erreur de ne pas avoir cet album dans sa bibliothèque !
Ma note : 10/10
Et vous quelle BD vous attire le plus en ce début d’année ?
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Crédits photos : Éditions Delcourt, Éditions Soleil, Denoël, Futuropolis, Glénat, François Amoretti.