Lumineuse, repulpée, hydratée, rescultante, fermeté, innovante, booster, régénérante … tant de promesses pour un si petit pot ! Mais que cachent vraiment ces innombrables crèmes anti-age aux multiples vertus ?
Les rides se forment dès l’âge de 20 ans engendrées par une perte de collagène. C’est à partir des années 60 que l’on commence à vouloir ralentir le temps en demandant aux petites filles d’éviter certaines grimaces. Au début des années 80, la guerre aux rides est déclarée. Les slogans marketing attaquent fort en se jouant de noms scientifiques pour rejoindre le monde médical.
Aujourd’hui 3 grands groupes se partagent ce copieux gâteau. Chaque jour une nouvelle crème anti-âge fait son apparition sur le marché, avec des prix pouvant atteindre 400€. Mais quelles différences entre chacune d’elles ?
Fabrication :
Une crème anti-age n’est rien d’autre qu’une recette eau – huile – cire. Si la multitude des ingrédients utilisés nous parait être un mystère, il n’en demeure pas moins que nous avons une composition de base, dans laquelle sont ajoutés des excipients, conservateurs et fragrances qui, par leur multitude de variétés, forment une recette, ou crème, différente de sa voisine.
Dans votre cuisine vous effectuez le même travail : vous prenez un ingrédient de base, auquel vous ajouter une sauce, puis divers ingrédients. Vos pâtes à la carbonara seront bien différentes de vos spaghettis bolognaises, mais vous avez toujours des pâtes dans votre assiette.
Tout ça pour dire qu’il y a très peu de différences entre une crème hydratante et une crème aux propriétés dites anti-age. La base eau-cire reste la même, seule la base huile va changer.
Les molécules reconnues pour avoir un effet anti-âge sont :
La vitamine A
La vitamine C
Les acides de fruits
La cosmétique conventionnelle :
Si de nombreux laboratoires ont fait le choix du tout chimique, n’oublions pas que toutes ces molécules se retrouvent en grands nombres dans la nature comme dans notre alimentation.
Si je peux décrier un instant les crèmes anti-âges de la cosmétique conventionnelle (et je n’attends pas votre permission) voilà ce que je résumerai :
– les principes actifs réels sont malheureusement trop largement précédés d’une multitude de conservateurs, agents de textures, et substances parfumantes
– la base huile est majoritairement constituée de paraffines et silicones
– l’utilisation abusive de substances chimiques
– des substances animales encore présentent comme l’élastine et le collagène
La cosmétique naturelle labélisée :
Si je passe maintenant aux crèmes anti-ages labellisés bio (et pas seulement dites naturelles), vous allez voir que la plupart des ingrédients se retrouvent communément dans bon nombre de cosmétiques.
L’eau florale remplacera avantageusement l’eau de base. Les huiles végétales, acides gras et alcools gras joueront le rôle d’émulsifiants. L’agar-agar, l’acide alguinique ou le carraghénane (tout 2 issus des algues) donneront la texture gel. La gomme guar, la gomme xanthane sont également des substances naturelles gélifiantes.
La partie des agents actifs est quelques peu plus longues.
En agents lissants, nous allons retrouver la camomille, le beurre de karité, l’huile de macadamia, de pépin de raison, d’amande, d’abricot ou de germe de blé.
Pour leur qualité de régulateur d’humidité, et donc pour les peaux déshydratées, on retrouve l’acide hyaluronique qui, il faut le savoir, est généralement extrait des peaux de veau ou des crêtes de coq (on oubli là le côté glamour largement affiché sur les propagandes), la glycérine, l’aloe vera, les algues, les alcools de fruits, sans oublier les huiles végétales (bourrache, argan, figues de barbarie, jojoba).
En agents protecteurs de la peau, des extraits de pleurotes, de fenouil marin, de thé rooibos, de racine de réglisse peuvent être ajoutés.
Pour aider la peau à gérer le stress quotidien engendré par notre mode de vie, certains laboratoires vont également adjoindre des fleurs de Bach ou des extraits de bourgeons (gemmothérapie).
La suite dans quelques jours …
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