Pour finir avec ma série d’articles sur ce qu’est l’éco-design (le détournement et la revalorisation de la matière), je vais aborder la notion de gestion des matériaux et plus largement de l’impact environnemental d’un objet tout au long de sa vie, de l’extraction des matériaux à sa destruction.
La bonne gestion des matériaux
L’écoconception a pour objectif de choisir les solutions les moins impactantes sur l’environnement tout en gardant toutes les qualités (esthétique, technique, budgetaire, etc…) attendues en analysant le cycle de vie de l’objet.
On va prendre en compte la consommation de matière. On choisira des matériaux recyclables, renouvelables, biodégradables. Comme par exemple le bambou qui se renouvelle très rapidement ou le liège qui est un matériau durable également (on ne coupe pas l’arbre, on prèlève son écorce une quinzaine de fois tout au long de sa vie). On veillera à la gestion durable des forêts exploitées.
On limitera également la consommation d’énergie, la pollution de l’eau, de l’air, des sols, notament en limitant l’usage de produits toxiques (solvants, peintures, résines, colles, etc…), qui, en plus d’avoir un impact sur l’environnement à un impact sur la santé.
Le transport est également pris en compte en préférant les matériaux et les fabriquants locaux. Le designer David Trubridge attache toujours une grande importance au choix de matière le plus souvent locale.
« nananu chair » fauteuil en bambou de David Trubridge
Et enfin on réféchira au recyclage du produit en fin de vie. L’éco-design c’est donc un concept écologique global qui essaye également créer une relation forte entre l’usager et l’objet afin de réduire au maximum le risque que celui-ci ne soit remplacé avant sa fin de vie.